En quart de finale de la Coupe du monde, les Bleues, qui visent une place dans le dernier carré, affrontent ce samedi (9h) les "Matildas", qui évoluent à domicile.
Mais au fait, d'où vient ce surnom dont sont affublées les joueuses australiennes ?
En quart de finale de la Coupe du monde, les Bleues, qui visent une place dans le dernier carré, affrontent ce samedi (9h) les "Matildas", qui évoluent à domicile.
Mais au fait, d'où vient ce surnom dont sont affublées les joueuses australiennes ?
Comme on se retrouve. Après une première confrontation il y a un mois, en préparation de la compétition, et qui avait tourné en faveur des hôtesses de cette Coupe du monde, France et Australie se retrouvent samedi (à partir de 9h, en live commenté sur TF1Info), au Brisbane Stadium. Cette fois, l'enjeu est tout autre puisqu'il s'agit d'un quart de finale mondial, à domicile qui plus est, pour les coéquipières de Sam Kerr.
Cette confrontation promet, tant les deux nations réalisent un très bon tournoi et au vu de la facilité avec laquelle elles ont géré leur tour précédant : les joueuses d'Hervé Renard se sont imposées 4-0 contre le Maroc, celles de Tony Gustavsson ont dominé 2-0 le Danemark.
Mais si les Bleues disposent du même surnom que leurs homologues masculins, il n'en va pas de même pour les Matildas, qui ont un qualificatif bien à elles (l'équipe australienne de football se nomme les Socceroos). Quelle est alors l'origine de cette appellation ?
Premières graines lors de la qualification au Mondial 1991
Si le terme Matildas est aujourd'hui devenu un véritable symbole de l'équipe qu'il représente, et même au-delà, cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Tout commence en 1982, lorsque Matilda, la mascotte officielle des jeux du Commonwealth de Brisbane - à l'effigie d'un kangourou géant faisant un clin d'œil -, est présentée au grand public. Du haut de ces 13 mètres de haut et 6 tonnes, qui dissimulait en fait un poste de pilotage pour permettre de la faire rouler, l'immense statue marque alors de nombreuses personnes. À commencer par la footballeuse Sharon Young, qui deviendra internationale une dizaine d'années plus tard, raconte le média américain ABC News.
Au moment de la campagne de qualification pour la première Coupe du monde féminine de l'histoire, en 1991, la joueuse aurait mentionné ce nom lors d'une réunion en vue du grand événement. L'encadrement et les membres de la fédération ont alors déclaré : "nous devrions trouver un nom comme les autres équipes [en ont], comme les joueurs de hockey. Nous devrions avoir un nom pour notre équipe", confie Sharon Young à ABC News. "On nous appelait les Soccerettes ou les Socceroos féminines, peu importe. Quelques noms ont circulé et je suis arrivée et j'ai dit : 'Et Matilda ?'", continue-t-elle. "C'est une femelle kangourou. Elle avait un joli clin d'œil, du genre 'ok, nous voilà'. Les gants de boxe en l'air, genre 'hey, on va te battre'. Tout semblait nous convenir".
Un terme riche de sens
Mais finalement, le projet tombe à l'eau en raison des performances sportives des Australiennes, qui ne parviennent pas à obtenir leur billet pour la Chine. Pour un seul petit but. Pendant plusieurs mois, l'idée tombe aux oubliettes mais le dirigeant de la fédération (AWSA) de l'époque, lui, la garde dans un coin de sa tête. Elle finit par revenir dans les discussions au moment de la campagne de la qualification au Mondial 1995, avec les JO 2000 de Sydney en ligne de mire. "L'idée est née de toute une série de discussions et de brainstormings. [...] Nous revenions sans cesse à ce terme (de Matilda)", explique Peter Hugg, le directeur général de l'AWSA.
Nous nous sommes dits, c'est le destin
Peter Hugg
Or, même à l'époque, le kangourou était déjà un symbole très fort dans la tête des supporters australiens. Dès lors, le lien avec la mascotte des jeux du Commonwealth est évident. "Il s'agissait d'un nom de femme, ce qui cochait la case. C'était un terme clé de notre hymne national officieux [Waltzing Matilda]. Un livre de Roald Dahl, intitulé Matilda, venait de sortir au cinéma. Et si vous faites une recherche sur le nom Matilda, il signifie en fait 'puissant dans la bataille", détaille le dirigeant. "Le fait que ce nom ait résisté à l'épreuve du temps, c'est que nous avons eu de la chance. Nous nous sommes donc dits, c'est le destin", ajoute-t-il, dans les colonnes d'ABC News.
Une consultation publique savamment orchestrée
À ce moment-là, le choix est déjà arrêté dans l'esprit des pontes du football australien. Mais au lieu d'imposer cette appellation, ils ont alors décidé de recourir à une consultation auprès des suiveurs de l'équipe nationale. Du même coup, cette opération de communication permettait de mettre la lumière sur les joueuses australiennes, à quelques mois de grandes échéances (sachant que, cette fois, elles ont validé leur participation à la Coupe du monde 1995).
Mais le sondage a été subtilement orienté, auquel ont participé des milliers de personnes, indique Peter Hugg. "En tant qu'organisation, il serait négligent, inapproprié et certainement risqué de confier l'ensemble du processus décisionnel à un sondage public. On n'organise pas un concours comme celui-ci sans savoir ce qui va gagner", met-il en avant. "Ainsi, même si le concours n'était pas truqué, il était favorablement positionné pour obtenir le résultat que nous souhaitions", glisse-t-il.
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Ce sont finalement, sans surprise, les Matildas qui ont été plébiscités, plutôt que des noms comme Soccertoos, Blue Flyers, Waratahs ou Lorikeets. Même si ce changement a été, dans un premier temps, reçu avec dépit ou indifférence par certaines internationales, il a fini par faire consensus et s'imposer aussi bien dans l'esprit du grand public que dans celui des athlètes. Il a aussi permis, au fil du temps, de donner une véritable identité à la sélection féminine, plus seulement un simple pendant de la formation masculine. Et samedi, c'est tout un pays qui poussera derrière ses Matildas.
Author: Gerald Johnson
Last Updated: 1702961882
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